
Accueil > À l’Assemblée > Pourquoi j’ai voté la motion de rejet sur le texte visant à lever les contraintes sur le métier d’agriculteur ?
Le groupe Ensemble pour la République dont je suis membre a choisi de soutenir la motion de rejet préalable renvoyant directement le texte au Sénat afin de permettre un véritable débat.
Notre agriculture fait face à des défis majeurs : assurer notre souveraineté alimentaire, répondre aux attentes sociétales en matière de qualité et de durabilité, et faire face aux conséquences du changement climatique. Dans ce contexte exigeant, simplifier les normes et alléger les contraintes qui pèsent sur les agriculteurs est non seulement nécessaire, mais urgent.
C’est tout l’objectif de la proposition de loi dite PPL Duplomb, qui vise à lever les contraintes sur le métier d’agriculteur. Un objectif que je partage pleinement, et que j’ai déjà largement soutenu l’an passé à travers le vote de la loi d’orientation agricole.
Cependant, cette simplification ne peut être menée efficacement que si elle prend en compte la réalité environnementale et les enjeux climatiques qui s’imposent à tous. Il ne s’agit pas d’opposer agriculture et écologie, mais au contraire de créer les conditions d’une transition agricole réussie, en accompagnant les agriculteurs vers l’évolution des pratiques, et non en ajoutant toujours plus de normes ou en maintenant des règles inadaptées.
Malheureusement, l’examen de cette proposition de loi à l’Assemblée nationale a été entravé par une stratégie assumée d’obstruction de la part de certains groupes de gauche, avec plus de 2000 amendements déposés. Une situation qui rendait impossible d’aller au bout de l’examen dans le temps imparti.
Face à cette obstruction avec mon groupe, Ensemble pour la République, j’ai voté la motion de rejet préalable, qui permet de renvoyer directement le texte au Sénat, sans examen article par article à l’Assemblée. Ce choix, nous l’avons fait non pas pour éviter le débat, mais pour le préserver, en misant sur la commission mixte paritaire (CMP). Cette instance, composée de députés et de sénateurs, sera à même d’établir un compromis équilibré et constructif. Nous y défendrons la position équilibrée et les mesures utiles et efficaces que nous portons.