Accueil > La circonscription > CNR Santé pour l’Aveyron : un tissu aveyronnais plein d’idées
Le CNR Santé de l’Aveyron était organisé le 9 décembre.
Les acteurs de la santé aveyronnais ont encore une fois prouvé leur capacité à apporter de nouvelles idées au débat.
Le CNR Santé était organisé dans le magnifique Athyrium d’Onet-le-Château. A l’occasion de cette journée, je suis intervenu pour rappeler les grands défis auxquels fait face notre système de santé.
Depuis 2018, nous avons supprimé le numerus clausus. C’était un verrou qu’il fallait faire sauter. Même si je sais qu’on l’a beaucoup dit je vais le répéter, l’opérationnalité de cette réforme est freinée par deux réalités :
– Les études de médecine durent dix ans…
– On ne peut pas augmenter du jour au lendemain les capacités d’accueil dans nos universités (professeurs, locaux, etc.)
C’est pourquoi nous devons optimiser les ressources médicales dont nous disposons. On dit qu’il faut « libérer du temps médical », et ce en s’appuyant sur les compétences de tous nos soignants, notamment avec une montée en puissance des infirmiers spécialisés, kinés, orthophonistes…impossible de tous les citer. Aussi en intégrant les nouvelles technologies, que ce soit au sein des cabinets médicaux pour automatiser un certain nombre de diagnostics, comme par exemple j’ai l’ophtalmo où le médecin n’intervient qu’à l’issue des examens pour poser son diagnostic et prescrire les traitements qui conviennent.
Le budget santé a augmenté de 4% en 2020 et de 10% en 2021 ; contre 2% en moyenne les années précédentes. Ces chiffres sont importants car ils témoignent de l’effort budgétaire du gouvernement. Par exemple avec la réforme du panier 100% santé :
– La pose de prothèses dentaires augmente de 40% ;
– L’achat d’audioprothèses augmente 60% ;
– La consommation d’optique médicale de +16%.
En France, le reste à charge par habitant est le plus faible au monde, juste derrière le Luxembourg. C’est un choix qui a une valeur :
– Parce que la valeur de nos soignants n’est pas « gratuite » !
– Parce que la qualité des soins dont nous bénéficions en France est exceptionnelle.
Dans ce contexte, le CNR a permis d’échanger et de partager des idées avec un grand nombre d’acteurs de la santé de notre territoire. Je suis convaincu de sa nécessité pour une démocratie vivante. Beaucoup de projets issus de nos territoires ont fait leur preuve et pourraient être généralisés.