Accueil > La circonscription > Hommage à Missak et Mélinée Manouchian
A l’occasion de la panthéonisation de Missak Mnouchian, j’ai eu l’occasion de prendre la parole et de passer un messaege :
restons attentifs, jamais résignés, toujours engagés.
« Chers tous,
Je ne vais pas à mon tour revenir sur l’histoire de Missak Manouchian.
Mais je veux insister sur le symbole qu’il représente.
Arménien de naissance, il a résisté pour la protection de valeurs universelles. Engagé contre le fascisme en Espagne, en France…Il a indiscutablement été un combattant acharné pour la paix. Ce combat, universel, est aussi très intime : la perte de ses parents dans le génocide des arméniens déterminera à jamais son engagement pour la défense des droits humains.
Et c’est avec cet engagement là que cet amoureux de la France et de sa culture viendra la rejoindre. Avant même que son bateau amarre au port de Marseille, il était déjà chez lui. La France, cette terre des possibles, qu’il avait lu, étudié, imaginé et dont l’esprit ne demandait qu’à grandir encore. Et c’est d’abord pour cela qu’il souhaitait sa naturalisation – par amour pour la France, et par respect pour ses valeurs.
La suite des événements vous la connaissez : il s’est battu et donné corps et âme dans un combat pour la paix et la liberté. La panthéonisation en est la consécration – je suis fier et heureux de cette reconnaissance.
Le symbole qui est aujourd’hui porté par cette reconnaissance est celui du courage inébranlable, de l’engagement et du travail; valeurs qui résonnent profondément dans l’essence même de notre démocratie.
Mais cette reconnaissance traduit aussi le fait que l’amour et l’engagement qu’on porte pour un pays et ses valeurs n’a rien à voir avec le sang : c’est une affaire d’engagement et de travail. En Aveyron nous avons ces principes chevillés au corps, ce sont des valeurs fondamentales qui nous font honneur.
Enfin je veux profiter de ce jour pour rendre hommage à l’opposant russe Alexeï Navalny. J’ai été extrêmement ému par l’annonce de son décès. Ému par son courage et inquiet par ce que sa mort dit de l’état de nos démocraties, toutes attaquées.
L’Histoire nous enseigne ce que le quotidien nous exige : restons attentifs, jamais résignés, toujours engagés. »