Mon discours de voeux pour 2024

Mon discours n’a pas été long.
Car j’ai ensuite laissé la parole à nos jeunes, pour qu’elle s’exprime et dialogue avec la salle.

L'intégralité de mon discours de voeux

Janvier 2024 / Parole à notre jeunesse
Janvier 2024 / Parole à notre jeunesse

Mesdames, 

Messieurs, 

Chers amis, 

Chers tous,

 

Merci d’être là pour cette cérémonie de vœux que j’ai souhaité dédiée à nos jeunes. Dans nos sociétés modernes où la population vieillit, nos jeunes sont précieux et partout on les recherche : Ici des jeunes familles pour faire vivre nos villages, là des jeunes apprentis pour nos entreprises artisanales, enfin des jeunes agriculteurs pour continuer l’exploitation de notre terre.  

 

Nos jeunes occupent une place toujours importante au sein de nos sociétés. Et la notion de jeunesse elle-même évolue. En un siècle l’espérance de vie a augmenté et la période de jeunesse s’est allongée. Les enquêtes considèrent désormais que l’on est jeune jusqu’à 30 ans. 

 

Mais rassurez-vous, la jeunesse ne se perd pas ! Car 30 ans, c’est aussi l’âge moyen pour avoir un premier enfant. Une coïncidence et une belle manière de rendre hommage à la transmission et au relai entre les générations. Être parent c’est, en dépit de toutes les petites misères que cela charrient…, le plaisir de retrouver l’enfance. On chemine une nouvelle fois vers la jeunesse, un peu par procuration. Et plus tard encore, à l’âge d’être grand-père, on recommence et le cycle se perpétue. 

 

La jeunesse ne se perd jamais mais progressivement elle s’éloigne. Et à ne pas y prendre garde, on laisse s’installer un fossé entre les générations. Adultes, nous perdons certaines pièces du puzzle…on a une vie très organisée, plus formatée, prétendue plus responsable… mais alors, quand on regarde nos enfants, quand on entretient le dialogue des générations, c’est comme si on retrouvait certaines pièces perdues et qu’on continuait d’agrandir le puzzle.

 

C’est pourquoi ce soir j’ai souhaité donner à nos jeunes toute leur place, au cœur des débats, et avec le micro en main. On ne le fait pas souvent, et sans doute qu’on ne le fait pas assez tout court.

 

En réfléchissant à cette prise de parole j’ai beaucoup pensé aux évolutions entre les générations, et notamment aux évolutions autour du travail. Car avec la culture, le travail reste à mes yeux le meilleur moyen d’assurer l’insertion, que ce soit dans la famille ou la société. 

 

Dans mon souvenir, au sein des familles, la reconnaissance des enfants se faisait d’abord par le travail. L’enfant gagne sa place à l’âge de sa contribution aux affaires familiales. Dans nos fermes, pour savoir qui reprendrait l’exploitation, chaque famille attendait de découvrir celui qui aurait une brebis dans le ventre. On le disait comme ça. Une expression qui m’a toujours amusée. On attendait, par le geste et l’action, de voir celui des enfants qui naturellement, au retour de l’école, irait s’occuper de la ferme et des bêtes. On choisissait naturellement le plus passionné. En même temps chacun prenait sa place et son rôle.

 

Les évolutions que nous avons opérées récemment réaffirment la place du système éducatif et l’enjeu de l’insertion sur le monde du travail. En 2023, nos enfants poursuivent leur scolarité en moyenne jusqu’à 22 ans. Et je souligne que grâce à nos enseignants, seulement 10% de nos jeunes quittent le système sans aucun diplôme. Ça peut paraître beaucoup mais avec ce résultat la France est parmi les meilleures nations. 

 

C’est tellement important de tenir l’équilibre entre système scolaire et insertion dans le monde du travail. Les efforts entrepris par ce Gouvernement pour remettre l’apprentissage au cœur du système éducatif ne sont pas anodins. En 2022, la part des jeunes qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation est à un plus bas. Le chômage des jeunes a lui-même baissé à un niveau historiquement bas, de près de 7 points depuis 2017. C’est un effort à poursuivre. Et en même temps nous devons veiller au maintien de la qualité de l’enseignement. C’est tout l’objet du choc des savoirs annoncé par Gabriel Attal alors Ministre de l’Education nationale devenu depuis le plus jeune Premier Ministre de la 5ème République. Élever le niveau de l’école et l’adapter aux besoins du monde professionnel. 

 

Dans notre ruralité, ça passe aussi par la mobilité. Alors je souligne que depuis le 1 janvier 2024, nos jeunes peuvent passer le permis à 17 ans. 

 

Enfin on entend aussi dire que nos jeunes travaillent moins bien qu’avant…ils nous diront ce qu’ils en pensent. Que ce soit en termes de management, de conditions de travail ou de sens qu’ils donnent à leur travail. Je prends l’exemple du renouvellement des générations dans nos fermes : on sait qu’il est prioritaire d’arriver à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. C’est une revendication légitime et il nous faut trouver les outils humains, juridiques ou financiers pour y parvenir. C’est un combat important. Alors pour cette revendication comme pour d’autres, remercions aussi nos jeunes pour leur engagement.  

 

2024 sera bien sûr l’année de l’Europe. Les élections auront lieu le 9 juin prochain. Et, si on dit que la France est une vieille nation, l’Europe est jeune. En moins d’un siècle nous avons construit la paix, certes fragile comme la guerre en Ukraine nous le rappelle, mais longue à l’échelle de l’histoire. Avec l’Europe on défend un socle de valeurs et de droits, et là encore, ô combien précieux ! Avec l’Europe on se donne la taille nécessaire pour bâtir une défense, une économie et une société qui, à l’échelle du monde, pèsent suffisamment pour durer.  

 

Le sentiment européen se construit grâce aux opportunités offertes par l’Europe. Le programme Erasmus est un bel exemple, il fête cette année ses 37 ans! C’est Erasmus qui permet aux jeunes européens, aux jeunes aveyronnais, de s’enrichir d’expériences dans d’autres pays, d’autres cultures, et de faire connaître nos richesses aveyronnaises par delà les frontières. Mais là encore, l’Europe agit sur le monde du travail. Elle favorise ainsi l’emploi de professionnels européens dans certaines professions en difficulté démographique. Elle permet de mobiliser des forces de travail dont nous avons besoin, notamment dans la santé qui peine aujourd’hui à recruter. Elle ne doit pas être une alternative fataliste mais doit rester un appui utile quand les besoins le justifient.

 

L’Europe est jeune et par nature incomplète. Elle a ses faiblesses et chaque jour on s’inquiète de ce qu’elle est trop lente à grandir. Mais sans elle je me demande ce que nous serions ? Une petite puissance fière mais déclinante ? Ce n’est pas mon idée de la France ni de l’idée que je me fais de notre avenir. Sécurité, écologie, souveraineté alimentaire : les aspirations des jeunes nous fixent un devoir d’Europe. L’héritage de la paix doit être un moteur de nouvelles conquêtes. 

 

La France va accueillir cette année 2024, les Jeux Olympiques et Paralympiques ça n’arrive que tous les cent ans… nos jeunes seront nos porte-drapeaux. Nos jeunes nous offriront le spectacle de performances chaque fois plus extraordinaires. Nos jeunes locaux seront à l’honneur,  Natacha Burg ancienne gardienne de but, engagée dans l’association Neuro’Run et Thomas Richard spécialiste du canoë-Kayak porteront la flamme Olympique qui traversera Millau  le 13 Mai. Ces JO sont une belle occasion de parler de : Sports de Pleine Nature et de sport Santé, ils sont une magnifique vitrine pour notre sud Aveyron, un faire-valoir pour notre attractivité et un témoignage de notre bien vivre au quotidien. 

 

Ce soir, en choisissant la jeunesse, je veux partager une image optimiste, conquérante, volontaire, parfois peut être indomptable, mais ô combien motrice d’idées et d’énergie pour la France de demain ! Parce qu’en donnant la parole à notre jeunesse, nous préparons l’avenir, nous nous interrogeons sur les transformations de notre société, sur le sens du travail je l’ai dit, mais aussi sur l’émergence des réseaux sociaux, sur les violences intrafamiliales, sur la place du sport, du handicap, sur l’image de notre ruralité…autant de sujets dont on parle souvent et sur lesquels la nouvelle génération a un regard frais et indispensable. 

 

En donnant la parole aux jeunes, je veux tout simplement mettre en avant la richesse de notre ruralité, plus heureuse qu’on ne l’imagine. Toutes les générations partagent encore un sentiment fort, de solidarité, de volonté, de faire ensemble. Chaque famille veut le meilleur pour ses jeunes. C’est une ambition que nous partageons : créer les conditions de leur réussite, de nos jeunes entreprises, de nos jeunes bénévoles, de nos jeunes sportifs…Ensemble, il nous revient de protéger l’équilibre entre les générations, dans les deux sens, en restant ouvert aux idées et aux initiatives nouvelles. 

 

Chers amis, la vérité de la jeunesse, c’est cette petite étoile qui brille dans nos yeux à tous les âges. L’idée que tout est possible ! Nos jeunes nous le rappellent parfois, quand nos regards s’égarent. Alors je souhaite que cette énergie prenne toute sa place dans cette nouvelle année ! Parce que la jeunesse est une pièce maîtresse de notre équilibre collectif, et qu’elle détient les clés de notre avenir. La nomination du plus jeune Premier ministre de notre histoire est un symbole qui ne trompe pas. 

 

Meilleurs vœux de bonheur et de santé à tous ! 

 

Je vous remercie. 

Janvier 2024 / Parole à notre jeunesse
Janvier 2024 / Parole à notre jeunesse
Publié le :
1 février 2024
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